Objective: To investigate whether Canadian family practitioners routinely teach breast self-examination (BSE) after publication of the 2001 Canadian Preventive Health Task Force guideline advising them to exclude teaching BSE from periodic health examinations.
Design: Self-administered cross-sectional mailed survey.
Setting: Canada.
Participants: A random sample of English-speaking general practitioners and physicians certified by the College of Family Physicians of Canada.
Main outcome measures: Current and past BSE practices and opinions on the value of BSE.
Results: Response rate was 47.4%. Most respondents (88%) were aware of the new recommendations, yet only 16% had changed their usual practice of routinely teaching BSE. Most physicians agreed that before the recommendation they almost always taught BSE (74.3%). Only 9.5% agreed that physicians should follow the recommendation and not routinely teach BSE. A few also agreed that they now spend less time discussing BSE (25.7%) and that the recommendation has influenced them to stop teaching (12.4%) and encouraging (12.9%) women to practise BSE. Physicians who had changed their BSE practices were less likely to agree that BSE increases early detection of breast cancer and more likely to agree that BSE increases benign breast biopsies. They were also more likely to agree that screening mammography in women older than 50 decreases mortality from breast cancer.
Conclusion: This survey, which assessed routine teaching of BSE, revealed poor adherence by Canadian family physicians to a well publicized evidence-based guideline update. Resistance to change could in part be attributed to a lack of knowledge of the supporting evidence, a lack of confidence in the evidence to date, and personal experiences with patients within their practices.
OBJECTIF: Déterminer si les médecins de famille canadiens ont continué d’enseigner l’auto-examen des seins de façon routinière après la publication en 2001 d’une directive du Groupe de Travail en médecine préventive recommandant d’exclure l’AES de l’examen médical périodique.
TYPE D’ÉTUDE: Enquête postale transversale auto-administrée.
CONTEXTE: Canada
PARTICIPANTS: Un échantillon aléatoire d’omnipraticiens anglophones et de diplômés du Collège des médecins de famille du Canada
PRINCIPAUX PARAMÈTRES ÉTUDIÉS: Pratiques actuelles et passées à propos de l’AES et opinions sur la valeur de cet examen.
RÉSULTATS: Le taux de réponse était de 47,4%. Même si la plupart (88%) des répondants connaissaient la nouvelle recommandation, seulement 16 % d’entre eux avaient changé leur habitude d’enseigner l’AES de façon routinière. La plupart (74,3%) reconnaissaient qu’ils enseignaient presque toujours l’AES avant cette recommandation. Seulement 9,5% étaient d’avis que les médecins devraient accepter de cesser d’enseigner l’AES de façon routinière. Quelques-uns (25,7 %) déclaraient qu’ils passaient moins de temps à discuter de l’AES et que depuis la recommandation, ils enseignaient moins l’AES (12,4%) et encourageaient moins les femmes à pratiquer cet examen. Les médecins qui avaient changé leurs habitudes concernant l’AES avaient moins tendance à croire que cet examen améliore la détection précoce du cancer du sein et étaient plus susceptibles de penser qu’il augmente les biopsies bénignes du sein. Ils étaient également plus susceptibles de croire que la mammographie de dépistage chez les femmes de plus de 50 ans diminue la mortalité par cancer du sein.
CONCLUSION: Cette enquête évaluant l’enseignement systématique de l’AES a révélé que les médecins de famille canadiens suivent peu cette directive révisée, malgré une bonne publicité et des preuves adéquates. Cette résistance au changement pourrait être attribuable en partie à une connaissance insuffisante des données à l’appui, à un manque de confiance dans les données actuelles et à l’expérience des médecins dans leur pratique.