Background: A multidisciplinary tracheostomy team was created in 2005 to follow critically ill patients who had undergone a tracheostomy until their discharge from hospital. Composed of a surgeon, surgical resident, respiratory therapist, speech-language pathologist and clinical nurse specialist, this team has been meeting twice a week for rounds involving patients who transitioned from the intensive care unit (ICU) to the medical and surgical wards. Our objective was to assess the impact of this multidisciplinary team on downsizing and decannulation times, on the incidence of speaking valve placement and on the incidence of tracheostomy-related complications on the ward.
Methods: This study was conducted at a tertiary care, level-1 trauma centre and teaching hospital and involved all patients who had received a tracheostomy during admission to the ICU from Jan. 1 to Dec. 31, 2004 (preservice group), and from Jan. 1 to Dec. 31, 2006 (postservice group). We compared the outcomes of patients who required tracheostomies in a 12-month period after the team was created with those of patients from a similar time frame before the establishment of the team.
Results: There were 32 patients in the preservice group and 54 patients in the postservice group. Under the new tracheostomy service, there was a decrease in incidence of tube blockage (5.5% v. 25.0%, p = 0.016) and calls for respiratory distress (16.7% v. 37.5%, p = 0.039) on the wards. A significantly larger proportion of patients also received speaking valves (67.4% v. 19.4%, p < 0.001) after creation of the team. Furthermore, there appeared to be a decreased time to first tube downsizing (26.0 to 9.4 d) and decreased time to decannulation (50.4 to 28.4 d), although this did not reach statistical significance owing to our small sample size.
Conclusion: Standardized care provided by a specialized multidisciplinary tracheostomy team was associated with fewer tracheostomy-related complications and an increase in the use of a speaking valve.
Contexte: On a créé en 2005 une équipe multidisciplinaire de trachéostomie chargée de suivre jusqu’à leur congé d’hôpital les patients en état critique qui avaient subi une trachéostomie. Constituée d’un chirurgien, d’un résident en chirurgie, d’un thérapeute respiratoire, d’un orthophoniste et d’une infirmière clinicienne spécialisée, l’équipe se réunit 2 fois par semaine pour visiter des patients qui sont passés des soins intensifs aux services de médecine et de chirurgie. Nous voulions évaluer l’effet de cette équipe multidisciplinaire sur la réduction du diamètre des canules et le temps écoulé jusqu’à la décanulation, sur l’incidence de la mise en place de membranes vocales et sur l’incidence de complications reliées à la trachéostomie dans le service.
Méthodes: Cette étude qui s’est déroulée dans le centre de traumatologie de niveau 1 et de soins tertiaires d’un hôpital universitaire a porté sur tous les patients qui ont subi une trachéostomie au moment de leur admission aux soins intensifs du 1 janvier au 31 décembre 2004 (groupe avant le service) et du 1 janvier au 31 décembre 2006 (groupe après le service). Nous avons comparé l’évolution de l’état de santé des patients qui ont dû subir une trachéostomie pendant 12 mois après la création de l’équipe à celle de l’état de santé des patients pendant une période semblable avant la création de l’équipe.
Résultats: Il y avait 32 patients dans le groupe antérieur à la création de l’équipe et 54 patients dans le groupe postérieur à la création de l’équipe. Dans le contexte du nouveau service de trachéostomie, on a constaté une diminution de l’incidence du blocage de la canule (5,5 % c. 25,0 %, p = 0,016) et des appels pour cause de détresse respiratoire (16,7 % c. 37,5 %, p = 0,039) dans les services. Un pourcentage beaucoup plus important de patients ont aussi reçu des membranes vocales (67,4 % c. 19,4 %, p < 0,001) après la création de l’équipe. De plus, les périodes écoulées avant la pre-mière réduction du diamètre de la canule (26,0 à 9,4 d) et le temps écoulé jusqu’à la décanulation (50,4 à 28,4 j) ont semblé diminuer, même si les chiffres n’ont pas atteint la signification statistique à cause de la petite taille de l’échantillon.
Conclusion: La prestation de soins normalisés par une équipe multidisciplinaire spécialisée en trachéostomie a été associée à une réduction du nombre de complications reliées à la trachéostomie ainsi qu’à une augmentation de l’utilisation d’une membrane vocale.